Depuis plusieurs années, les eaux du plan d'eau de Mesquéau ont été envahies par une plante aquatique qui couvre désormais l'intégralité de la masse d'eau, du fond à la surface : l' élodée dense.
Cette plante originaire d’Amérique du Sud qui peut faire plus de 3 mètres, a été observée pour la première fois en 2010 sur une assez faible surface.
Dans le milieu naturel, elle se reproduit principalement par bouturage, c'est à dire que n'importe quelle partie de la plante séparée de la tige principale ira s'enraciner pour donner un "clone" de celle d'origine. Les tiges meurent en hiver puis repoussent au printemps et leur développement est intimement lié à la température de l'eau et à l'ensoleillement.
Elle est souvent utilisées pour végétaliser les aquariums, et c'est très probablement un aquarium vidé dans le plan d'eau qui a introduit la plante (comme cela a également du se produire pour les tortues de Floride qui ont été observées pendant quelques années et qui auraient aujourd'hui disparues).
Du fait de son mode de reproduction, il est presque impossible de l'éradiquer sans mettre complétement à sec le plan d'eau pendant une longue période.
L’expansion rapide et totale de cette plante pose de nombreux problèmes au niveau :
- écologique, car l'uniformisation de la végétation favorisera le développement de certaines espèces (batraciens, odonates, poissons) aux détriment des autres, créant un déséquilibre néfaste à la biodiversité.
- de la qualité de l'eau, car leur croissance consomme une grande partie de l'oxygène de l'eau et la décomposition des tiges en hiver favorise l'eutrophisation.
- de la fréquentation touristique, que ce soit pour la promenade, la randonnée, le jogging ou les séjours au camping.
- des activités pratiquées sur le plan d'eau, comme "Ecosky" car la plante entrave le bon fonctionnement des installations, ou la pêche puisqu'il deviens presque impossible de lancer une ligne sans accrocher les plantes.
C'est pourquoi, la commune de Plougasnou qui est propriétaire du plan d'eau, après concertation avec notre association au niveau des mesures à adopter, a financé un faucardage de la plante sur les zones les plus problématiques.
Cette opération sera sans doute à renouveler chaque année.
